Sous un ciel mouvant, les neuf bras du Mékong tracent des chemins d’eau, de rizières et de vergers parfumés. Cette mosaïque vivante appelle au voyage dans le Vietnam du sud, loin des foules.
À l’aube, l’eau change de teinte, les marchés s’éveillent, les moteurs ronronnent. On file en sampan sur les canaux du delta, à l’ombre des cocotiers. Cette évasion fluviale révèle une terre de croyances, de cuisine généreuse, de villes vibrantes. Stop.
Où commence l’aventure dans le Mekong Delta ?
Au départ de Ho Chi Minh-Ville, vous pouvez viser My Tho, Bến Tre, Cần Thơ ou Châu Đốc selon le temps disponible. Les principales portes d’entrée se rejoignent par autoroute, puis par routes secondaires bordées de rizières. Pour réduire les temps morts, planifiez vos trajets depuis Saigon tôt le matin, ce qui facilite l’accès aux marchés flottants. Voici des idées d’étapes pour lancer votre découverte :
- My Tho : îlots sur la rivière Tiền et pagode Vĩnh Tràng
- Bến Tre : canaux ombragés, cocoteraies et ateliers familiaux
- Cần Thơ : marché de Cái Răng et quais de Ninh Kiều
- Vĩnh Long : vergers et maisons-jardins au bord des arroyos
- Châu Đốc : villages flottants et réserve de Trà Sư
Pour optimiser, fixez vos premières escales près d’un embarcadère, puis alternez bateau, vélo et nuit en homestay. Deux jours donnent un aperçu vivant, trois jours offrent des temps calmes entre vergers, pagodes et zones humides.
Portes d’entrée depuis Ho Chi Minh-Ville
Depuis le centre, les hubs Mien Tay et Mien Dong desservent rapidement le delta. Les bus interprovinciaux FUTA, Thanh Bùi ou Kumho roulent dès l’aube vers My Tho, Bến Tre, Cần Thơ et Châu Đốc. Pour plus d’autonomie, une voiture privée permet des arrêts dans les villages. Prévoyez des temps de trajet réalistes : 1 h 30 à 2 h pour My Tho, 2 h 30 pour Bến Tre, 4 h pour Cần Thơ, 5 à 6 h pour Châu Đốc.
Quand partir selon vos envies de voyage
Novembre à avril correspond à la saison sèche, idéale pour les levers de soleil limpides et les routes praticables. De mai à octobre, attendez-vous à des averses tropicales l’après-midi, suivies d’une lumière spectaculaire sur les rizières et les canaux. Pour une météo clémente, ciblez décembre à février : chaleur modérée, ciel stable, marchés bien fournis et niveaux d’eau favorables aux sorties en sampan.
Combiner villes, vergers et zones humides
Alternez Cần Thơ pour l’animation, Bến Tre pour les cocotiers, puis Tràm Chim ou Trà Sư pour les forêts inondées. Sur deux ou trois jours, des boucles itinérantes offrent des expériences variées : marché flottant à l’aube, vélo dans les vergers, barque silencieuse parmi les nénuphars. Gardez un rythme local en logeant chez l’habitant, avec départs très matinaux et après-midis plus lents au bord de l’eau.
Saisons et lumières qui rythment les eaux
Deux saisons structurent le Mekong Delta, avec des rythmes marqués. De mai à octobre, la mousson tropicale arrose canaux et rizières, les averses expliquant la hausse des niveaux entre août et novembre. La saison sèche, de novembre à avril, offre un ciel stable, des routes praticables et des sorties en barque plus faciles, même si l’ensoleillement peut être mordant l’après‑midi.
Les plus beaux instants se jouent tôt le matin et au crépuscule. Vers 5 h 30, les embarcations glissent entre étals et fumées de soupe, baignées de lumières dorées qui flattent les marchés flottants. De septembre à novembre, la visite des forêts inondées gagne en magie pendant la crue annuelle, propice aux observations d’oiseaux.
Meilleurs créneaux photo 6 h-7 h et 16 h 30-17 h 30 ; pluies de mousson 250–350 mm par mois entre août et octobre.
Cần Thơ, battements de cœur sur la Hậu
Capitale non officielle du delta, Cần Thơ mêle quais animés, cafés au bord de l’eau et vergers accessibles en quelques minutes de bateau. Les ruelles du centre dévoilent une vie locale chaleureuse, tandis que le quai de Ninh Kiều sert de point de repère pour les balades et les départs sur la rivière.
À l’aube, les moteurs ronronnent, les vendeurs préparent le petit-déjeuner et les embarcations filent vers le marché de Cái Răng, cœur de la vie commerciale. Pour profiter des lumières douces, réservez une croisière matinale depuis l’embarcadère principal, puis continuez vers un atelier de nouilles de riz, avant un retour tranquille pour siroter un cà phê sữa đá face au fleuve Hậu.
À l’aube au marché flottant de Cái Răng
Vers 5 h, le jour pointe et les fumets de soupe se mêlent au café filtré sur les barques. On circule entre des bateaux marchands chargés de pastèques, ananas et racines de taro, repérables grâce aux cây bẹo qui signalent la marchandise. L’effervescence matinale anime chaque échange : un sac de riz passe de main en main, une louche de bouillon fume, un enfant sourit depuis la cabine. Les couleurs se saturent quand le soleil glisse sur l’eau, et la scène reste plus authentique les jours ouvrés, quand les transactions dominent les visites touristiques.
Balades sur les quais de Ninh Kiều
La journée, les familles flânent sur les pontons, et les bateaux-bus desservent les îlots fruitiers. Une promenade au crépuscule met en valeur la brise du fleuve et la musique Đờn ca tài tử. Vous pouvez dîner sur des restaurants flottants, regarder les bateaux s’amarrer, puis traverser le pont illuminé aux motifs de lotus. Les vendeurs ambulants alignent chè au lait de coco, gâteaux au pandan, fruits découpés. Quelques pas plus loin, les ruelles mènent à de petites pagodes, et des cafés installent des chaises en terrasse pour savourer un robusta local, corsé et suave à la fois.
Marchés flottants, matins qui bourdonnent
Au lever du jour, les coques en bois glissent vers les carrefours d’eau, phares jaunes et paniers empilés. Les appels des vendeurs ponctuent la brume, tandis que les perches dressées annoncent la marchandise à distance. Vous goûtez un café filtre servi d’une barque, un ananas taillé en rosace, et ce petit-déjeuner se fait spectacle. Le battement des moteurs s’accorde aux cris des mouettes. Les acheteurs tournent, négocient vite, puis disparaissent vers les chenaux voisins.
Autour, les bateaux deviennent étals éphémères, révélant un commerce fluvial vif, des scènes quotidiennes sans artifice et une atmosphère authentique où s’échangent fruits, épices et bols fumants entre grossistes et colporteurs.
Meilleur créneau photo : 5 h à 7 h, quand la brume s’élève et que les bateaux se croisent au plus dense.
Cái Răng pour l’intensité
Depuis Cần Thơ, des sampans rejoignent le carrefour principal de Cái Răng avant l’aube, quand les perches signalent ananas, citrouilles ou pastèques. À mesure que le jour monte, les négociations explosent aux pics d’activité, et des barges chargées de tonnes de produits ravitaillent les détaillants; les vendeurs de soupe servent au goulot, pendant que les acheteurs lisent les produits hissés comme des enseignes.
Phong Điền pour l’intimité
Plus petit et plus proche des vergers, Phong Điền invite à prendre son temps, loin des attroupements. Ici, les transactions se font de barque à barque avec des échanges locaux souriants; le rythme paisible permet de discuter de la récolte, de s’arrêter pour un hủ tiếu au poivre de Phú Quốc et de regarder les écoliers filer sur de fines pirogues.
Long Xuyên et Trà Ôn, l’âme discrète
Au fil de la rivière Hậu et du confluent de Trà Ôn, ces marchés travaillent tôt, presque sans spectateurs. Ils conviennent à des circuits confidentiels d’amateurs de logistique : calibrage, sacs numérotés, embarquement rapide, et surtout des ventes en gros destinées aux entrepôts d’An Giang, de Vĩnh Long et jusqu’aux étals urbains de Cần Thơ.
Bến Tre, entre cocotiers et canaux ombragés
À 85 km de Hô Chi Minh-Ville, Bến Tre dévoile une campagne aquatique rythmée par les palmeraies et des canaux étroits. On embarque pour de courtes traversées en sampans traditionnels, à l’ombre des cocotiers, entre maisons en bois et ateliers familiaux. On observe la fabrication des bonbons au coco, visite des fours à briques, et l’ingéniosité de l’artisanat du coco transmis depuis des générations.
À vélo, vous serpentez sur les diguettes et franchissez de petites passerelles, avec des haltes chez l’habitant pour un thé au miel et des fruits fraîchement cueillis. Les récoltes dans les vergers tropicaux inspirent un déjeuner de poisson au caramel, précédé d’une démonstration de papier de riz, et suivi d’une sieste au hamac au son des remous discrets.
Châu Đốc et ses villages sur l’eau
Posée au bord de la rivière Hậu, Châu Đốc attire par ses marchés denses et la vie fluviale qui anime chaque ponton. Sous les toits en tôle, les maisons flottantes abritent des familles d’éleveurs et des ateliers de filets. Pour préparer votre halte, voici des idées concrètes :
- Quartier des villages flottants en aval du centre
- Balade en sampan au lever du jour
- Visite d’ateliers d’aliment pour pangasius
- Bateau rapide vers Phnom Penh depuis le quai Chau Giang
Au crépuscule, les barques glissent vers la montagne Sam où l’on aperçoit les premiers pèlerins et des vendeurs d’encens. La ville vit à la croisée de frontières culturelles entre communautés cham, khmère et vietnamienne, ce qui se ressent autant dans les temples que dans les étals de mắm.
Maisons flottantes et aquaculture
Dans les hameaux flottants, la journée commence tôt, au bruit sourd des barges d’aliments et des poissons qui frémissent sous le plancher. Sous les habitations, des cages à poissons alignées transforment la rivière en ferme, tandis qu’une vie sur pilotis unit cuisine, atelier et embarcadère familial.
Le panorama depuis la montagne Sam
Un court trajet en moto-taxi mène au départ des sentiers, puis un escalier pierreux grimpe vers le sommet. Là-haut, des sanctuaires bouddhiques ponctuent l’horizon et les paysages inondés s’étendent jusqu’aux rizières cambodgiennes, superbe tableau au lever comme au coucher du soleil.
Pagodes, temples et croyances du delta
Le delta du Mékong tisse une relation intime entre la foi et la vie fluviale. Moines khmers, communautés chinoises et fidèles vietnamiens cohabitent dans un vaste réseau de sanctuaires, où l’encens se mêle aux fruits et aux fleurs. Au fil des visites, vous mesurez la profondeur d’un patrimoine spirituel partagé entre rites bouddhiques, cultes locaux et influences confucéennes.
Calendrier lunaire, processions et chants donnent cadence aux villages, attirant des pèlerinages populaires aux moments forts de l’année. Entre My Tho, Cần Thơ et Châu Đốc, les toitures courbes et les portiques sculptés révèlent des architectures mêlées, mariant lignes khmères, boiseries chinoises et façades coloniales repeintes. Vous passerez d’un autel discret à une grande esplanade, du murmure des mantras à l’éclat des lanternes.
Jusqu’à 2 millions de pèlerins affluent chaque année vers Châu Đốc entre avril et juin, au pic des fêtes de la montagne Sam.
Vĩnh Tràng, élégance éclectique
À My Tho, la pagode Vĩnh Tràng séduit par une silhouette singulière, héritée du XIXe siècle et d’une histoire de mécènes locaux. Derrière le portail ajouré, vous découvrez de grandes statues bouddhiques au sourire serein, des allées ombragées et des pavillons finement décorés. Les façades affichent des décors en porcelaine aux scènes florales et légendaires, dialoguant avec des colonnes sculptées et des arcs d’inspiration européenne.
Bà Chúa Xứ, ferveur populaire
Au pied de la montagne Sam, à Châu Đốc, le sanctuaire attire une foule fidèle lors des principales dates de pèlerinage, autour du 4e mois lunaire, avec un sommet rituel courant du 23 au 27. Vous verrez des processions, des chants et un va-et-vient de paniers d’offrandes votives : fruits, encens, étoffes, parfois feuilles d’or, destinées à obtenir protection, réussite commerciale ou guérison pour les proches.
Biodiversité des plaines inondables
Entre Tiền et Hậu, le Mekong Delta tisse rivières, canaux, rizières et bosquets de cajeputs. Les cycles de crue et de décrue nourrissent poissons, amphibiens et reptiles, tandis que les insectes foisonnent et attirent une avifaune spectaculaire. À l’échelle régionale, ce patchwork forme un vaste réseau de zones humides reconnu pour sa productivité et ses paysages changeants.
Au fil des saisons, les hérons, cigognes, jacanas et de nombreux oiseaux migrateurs stationnent sur les plans d’eau, puis repartent vers d’autres routes d’Asie. Quand les eaux montent, les troncs blafards des cajeputs inondés ponctuent les chenaux d’ombre fraîche. Guides locaux, postes d’affût, pirogues silencieuses : tout concourt à approcher la vie sauvage sans la déranger, surtout aux premières et dernières heures du jour.
| Site | Province | Superficie (ha) | Espèces d’oiseaux | Période optimale | Points forts |
|---|---|---|---|---|---|
| Parc national de Tràm Chim | Đồng Tháp | 7 588 | > 230 | Décembre à avril | Grue antigone, prairies saisonnières |
| Forêt de cajeputs de Trà Sư | An Giang | 845 | ≈ 70 | Septembre à novembre | Canaux inondés, observatoires |
| Parc national d’U Minh Thượng | Kiên Giang | 8 038 | > 180 | Janvier à avril | Tourbière, cigognes et rapaces |
| Sanctuaire d’oiseaux de Bạc Liêu | Bạc Liêu | 130 | > 100 | Avril à juin | Colonies nicheuses de hérons |
Tràm Chim et la grue antigone
Classé parc national, Tràm Chim protège les derniers biotopes herbacés du Plain of Reeds. Au cœur du site, la grande grue antigone réapparaît à la saison sèche, quand l’eau se retire des bas-fonds. Au lever du jour, l’observation ornithologique s’organise en barque avec un guide, loin des dortoirs pour limiter le dérangement, sur fond de chants d’alouettes aquatiques et de bécassines.
Les gestionnaires modulent les niveaux pour maintenir des prairies inondées riches en tubercules et herbacées sazanières, nourriture privilégiée des grues. Au crépuscule, silhouettes rouges et grises se découpent au-dessus des roselières, tandis que spatules, canards siffleurs et jacanas gagnent les vasières exposées, offrant des scènes inoubliables aux visiteurs patients.
Forêt inondée de Trà Sư
À la montée des eaux, les embarcations glissent sous les cimes de melaleucas où flottent des tapis de lentilles d’eau vert émeraude. Les cormorans sèchent leurs ailes sur des perchoirs, les bihoreaux guettent depuis les branchages, et les apnées des poissons troublent la surface à intervalles réguliers.
Depuis la tour d’observation, la canopée se déploie en vastes couloirs de verdure où filent les drongos et bulbuls. Les guides indiquent des passages plus calmes pour écouter les colonies au retour du vol, tandis que la lumière rasante de fin d’après-midi dore l’eau et souligne les troncs blanchis des melaleucas.
Sanctuaires d’oiseaux et saisons d’observation
Le pic d’activité se concentre tôt le matin et avant la nuit, des créneaux horaires où les oiseaux se nourrissent, se rassemblent et vocalisent. En saison des pluies, diversité maximale et scènes familiales autour des nids ; en saison sèche, accès plus facile et grands rassemblements sur les points d’eau résiduels.
Pour profiter du spectacle sans gêner la faune, visez des itinéraires validés par les gardes, réduisez le volume sonore et emportez des jumelles recommandées en 8x ou 10x. Des vêtements aux tons neutres, un anti‑moustiques doux et une housse étanche pour l’appareil photo rendent la sortie plus fluide, même lors d’une brève averse tropicale.
Quelles expériences culinaires tenter en premier ?
Le matin, les étals fument et les casseroles tintent, c’est l’heure des soupes. Dans un bol généreux, la saveur fermentée du bún mắm se mêle à l’aneth, au basilic thaï et aux crevettes, pour un réveil franc. Pour varier, comparez la même recette entre Cần Thơ et Trà Ôn, les herbes ne racontent pas la même histoire. À garder en tête, quelques incontournables à tester :
- Bánh xèo doré, à rouler avec laitue et herbes.
- Hu tieu My Tho clair, garni de porc et crevettes.
- Gỏi cuốn, rouleaux frais et sauce aux arachides.
- Fruits du verger : pamplemousse de Vĩnh Long, mangue de Cái Bè.
Au déjeuner, un bol clair réconforte entre deux visites. Cherchez la générosité sucrée-salée du hu tieu Sa Dec auprès d’un stand familial. À partager à plusieurs, un plat de poissons caramélisés en pot de terre, nappés de poivre et de piment, fait merveille avec un riz parfumé et des herbes fraîches.
Séjours chez l’habitant pour approcher la vie fluviale
Au bord des arroyos de Bến Tre, dans les vergers de Vĩnh Long ou près de Cần Thơ, les maisons sur pilotis accueillent avec simplicité. Ces hébergements familiaux se réservent en direct ou via des agences locales, et l’on arrive parfois en barque au crépuscule pour partager un repas au feu de bois, riz parfumé et poissons du jour, et herbes fraîches.
Le réveil sonne tôt, car les sampans partent avant l’aube vers les petits marchés. Selon les maisons, vous testerez des activités rurales comme la confection de galettes de riz, la pêche aux filets ou le vélo entre cocotiers; à la clé, une véritable immersion quotidienne avec sieste en hamac, musique đờn ca tài tử et fruits cueillis sur place.
Budget repère : chambre chez l’habitant 250 000–600 000 VND par personne, dîner maison 80 000–150 000 VND, sortie matinale en sampan 100 000–150 000 VND/pers.
Itinéraires de 1 à 3 jours dans le mekong delta
Depuis Hô Chi Minh‑Ville, il est simple d’organiser une boucle vers Mỹ Tho, Bến Tre puis Cần Thơ, avec retour via Vĩnh Long. Pour limiter les trajets, privilégiez des circuits courts reliant une ville fluviale à des vergers et une zone humide. Vous garderez du temps pour une sortie au crépuscule et des pauses photos sur les canaux.
Un bon fil conducteur inclut le marché de Cái Răng, une pagode et une halte chez l’habitant. Ces étapes incontournables se combinent mieux avec un rythme réaliste : départs tôt pour les marchés, milieu de journée au frais, puis balade à vélo ou en barque en fin d’après‑midi. Les distances modestes n’excluent pas quelques ralentissements sur routes secondaires.
| Trajet | Distance (km) | Durée en voiture | Durée en bus | Remarques |
|---|---|---|---|---|
| Hô Chi Minh‑Ville → Mỹ Tho | 70 | 1,5 à 2 h | 2 à 2,5 h | Départ fréquent depuis Mien Tay |
| Hô Chi Minh‑Ville → Bến Tre | 85 | 2 à 2,5 h | 2,5 à 3 h | Accès aux canaux ombragés |
| Hô Chi Minh‑Ville → Vĩnh Long | 135 | 3 à 3,5 h | 3,5 à 4,5 h | Pont My Thuan |
| Hô Chi Minh‑Ville → Cần Thơ | 170 | 3,5 à 4 h | 4 à 5 h | Vol domestique ~1 h (Tan Son Nhat → Can Tho) |
| Cần Thơ → Châu Đốc | 120 | 3 à 3,5 h | 3,5 à 4,5 h | Base pour la montagne Sam |
| Cần Thơ → Sa Đéc | 60 | 1,5 à 2 h | 2 à 2,5 h | Fleurs et maisons anciennes |
| Hô Chi Minh‑Ville → Rạch Giá | 230 | 5 à 6 h | 6 à 7 h | Correspondance pour Phú Quốc (bateau) |
Une journée: My Tho ou Bến Tre
Partez tôt pour Vĩnh Tràng à Mỹ Tho, puis cap sur les îlots pour une marche entre vergers et ruches. Les traversées en bateau mènent aux ateliers de bonbons au coco et aux dégustations de fruits. À midi, glissez vers un petit restaurant familial pour des arrêts gourmands autour d’un hủ tiếu ou d’un bánh xèo avant le retour.
Deux à trois jours: Cần Thơ, marchés et vergers
Jour 1, route vers Cần Thơ avec halte chez l’habitant et balade dans les vergers. Le lendemain, départ avant le lever de soleil vers Cái Răng, atelier de nouilles de riz et café sur l’eau, puis découverte de Phong Điền. En bonus, suivez des pistes à vélo ombragées le long des arroyos et terminez au quai de Ninh Kiều au crépuscule.
Transports, durées et coûts sur place
Au Mekong Delta, routes et canaux s’articulent selon vos étapes. Depuis Hô Chi Minh‑Ville, comptez 1 h 30–2 h pour Mỹ Tho, 3 h 30–4 h pour Cần Thơ. Sur place, ferries, bacs fluviaux et tricycles type xe lôi complètent bateaux privés. Repères rapides :
- Hô Chi Minh‑Ville → Cần Thơ : 3 h 30–4 h ; bus 150 000–220 000 VND
- Bateau privé Cái Răng 2–3 h : 500 000–800 000 VND par embarcation
Les déplacements internes se gèrent aisément avec Grab, taxis officiels, vélo ou scooter loué. Pour un voyageur prudent, un budget quotidien de 700 000 à 1 200 000 VND couvre repas, transports et chambre simple. Location scooter 120 000–200 000 VND/jour ; carburant 30 000–50 000 VND ; GrabCar vers Bến Tre depuis le centre : 800 000–1 400 000 VND.
Voyager responsable au fil des neuf bras
Privilégier les bateaux partagés, les cyclo-balades et les homestays tenus par des familles du delta atténue l’empreinte de votre passage. Cette façon de voyager s’inscrit dans le cadre d’un véritable tourisme durable qui soutient les savoir-faire, limite le bruit sur les canaux et respecte les rythmes des marchés à l’aube. Évitez l’achat d’animaux ou de produits issus d’espèces protégées.
Apportez une gourde filtrante, demandez l’eau en bonbonne et refusez couverts jetables pour viser une réelle réduction du plastique pendant le séjour. En confiant vos excursions à des bateliers de Cần Thơ et vos repas à de petites cantines familiales, vous favorisez des retombées locales tangibles. Restez sur les sentiers à Trà Sư, gardez vos distances avec les nids et réduisez le volume des moteurs.
Bateau collectif à 5 h 30 pour Cái Răng : moins d’embouteillages fluviaux, plus d’authenticité, budget réduit de 30 %
Faut-il visiter pendant la crue ?
La saison de crue révèle une autre lecture du delta. De septembre à novembre, pendant les hautes eaux, les forêts inondées de Trà Sư et de Tràm Chim s’ouvrent aux barques au petit matin, avec des hérons et des cigognes en chasse. On y observe des paysages submergés d’une grande douceur, tandis que les marchés flottants de Cái Răng et Long Xuyên battent leur plein, sous des éclaircies changeantes.
Il faut accepter des itinéraires modulés et des temps de trajet plus longs. Les pontons peuvent être glissants, certains sentiers disparaissent, et la navigation saisonnière impose gilets de sauvetage, horaires matinaux et pilotes locaux. En échange, Cần Thơ, Châu Đốc ou Bến Tre montrent des circuits rares, avec des jardins en pirogue, des fermes de poissons visibles, et une lumière superbe après les averses.
Conseils de sécurité, étiquette et petites surprises
Sur l’eau du mekong delta, choisissez des embarcations officielles, gilets visibles, et fixez le tarif avant le départ. Méfiez-vous des arrêts imprévus vers des boutiques, ce sont parfois les arnaques à éviter lors des balades. Gardez sac et téléphone devant vous, surtout dans la foule des marchés. Casque en scooter, répulsif, crème solaire et bouteille d’eau limitent les pépins. Demandez un reçu et confirmez l’itinéraire.
Dans les pagodes, retirez vos chaussures et baissez la voix; demandez l’accord avant d’inclure des personnes dans vos photos. Pour entrer, privilégiez des tenues adaptées couvrant épaules et genoux. Une poignée de main légère, un sourire, et le respect des coutumes locales facilitent les échanges. Évitez de toucher la tête des enfants, donnez avec la main droite, et attendez d’être invité à vous asseoir.
