Vous êtes à la recherche d’une formation professionnalisante et vous hésitez entre un contrat pro et un apprentissage ? Ces deux dispositifs d’alternance offrent de belles perspectives de carrière, mais il est fondamental de bien comprendre leurs spécificités avant de faire votre choix. En fonction de votre profil, de vos objectifs et de vos contraintes, l’un ou l’autre peut s’avérer être la meilleure option pour vous.
Bien que similaires sur certains aspects, ces contrats présentent des différences notables en matière d’objectifs, de publics concernés, de durée, de rythme, de rémunération, de protection sociale, d’aides financières et de statut des alternants. Alors, prêt à démêler les fils du contrat pro et de l’apprentissage pour déterminer celui qui correspond le mieux à vos attentes ? Suivez-nous dans cette exploration des méandres du monde des formations en alternance.
Les objectifs et publics concernés
Le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation ont pour objectif commun la formation en alternance. Ils s’adressent à des publics légèrement différents. Le contrat d’apprentissage concerne principalement les jeunes de 16 à 29 ans révolus souhaitant acquérir une première qualification professionnelle, tandis que le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans ainsi qu’aux demandeurs d’emploi de 26 ans et +.
Le but du contrat d’apprentissage est d’obtenir un diplôme ou un titre à finalité professionnelle inscrit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), du CAP au Master. De son côté, le contrat de professionnalisation a pour objectif l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue (diplôme, titre, certificat de qualification professionnelle…).
Les personnes en situation de handicap n'ont pas de limite d'âge pour accéder à ces deux types de contrats.
La durée et le rythme des contrats
Le contrat d’apprentissage est conclu pour une durée minimale de six mois et peut aller jusqu’à trois ans. Il peut être prolongé en cas d’échec à l’examen ou pour des raisons particulières (handicap, projet de création ou reprise d’entreprise…). Le rythme de l’alternance varie selon la formation suivie et l’organisme de formation, mais il est généralement compris entre 400 et 1 350 heures par an.
Le contrat de professionnalisation est conclu pour une durée comprise entre six mois et deux ans. Il peut être prolongé en cas d’échec à l’examen ou pour des raisons particulières (handicap, projet de création ou reprise d’entreprise…). Le rythme de l’alternance varie selon la formation suivie et l’organisme de formation, mais il est généralement compris entre 150 et 1 200 heures.
Rémunération et protection sociale
La rémunération des apprentis dépend de leur âge, du niveau de formation et de l’ancienneté dans le contrat. Elle varie entre 27% et 100% du SMIC (ou du salaire minimum conventionnel si celui-ci est supérieur). Les apprentis bénéficient d’une exonération partielle ou totale des cotisations sociales, ce qui augmente leur salaire net. De même, les employeurs bénéficient d’allégements de cotisations sociales pour les contrats d’apprentissage.
La rémunération des salariés en contrat de professionnalisation dépend de leur âge et du niveau de formation. Elle varie entre 55% et 100% du SMIC (ou du salaire minimum conventionnel si celui-ci est supérieur). Les salariés en contrat de professionnalisation sont soumis aux cotisations sociales classiques. En revanche, les employeurs bénéficient d’allégements de cotisations sociales pour les contrats de professionnalisation.
“Le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont deux dispositifs d’alternance qui offrent des opportunités pour les jeunes et les employeurs.”
Ministère du Travail
Les aides financières pour les employeurs et les alternants
Les entreprises qui embauchent des apprentis peuvent bénéficier de différentes aides financières, comme l’aide au recrutement d’un apprenti supplémentaire, l’aide aux TPE (entreprises de moins de 11 salariés) ou encore l’aide “Embauche PME” pour les entreprises de moins de 250 salariés. Les alternants en contrat d’apprentissage ont droit à une aide au logement, à la restauration et aux transports sous certaines conditions.
Concernant le contrat de professionnalisation, les employeurs peuvent bénéficier de l’aide “Embauche PME” pour les entreprises de moins de 250 salariés, ainsi que de l’exonération des cotisations patronales pour les demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et +. Les alternants en contrat de professionnalisation peuvent prétendre à une aide au logement sous certaines conditions.
Le statut des alternants
L’apprenti en contrat d’apprentissage est considéré comme un salarié à part entière, avec les mêmes droits et obligations que les autres salariés. Il bénéficie du statut d’étudiant des métiers et a accès aux services des CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires). L’apprenti est accompagné par un maître d’apprentissage qui assure la transmission des compétences et le suivi de la formation.
Le salarié en contrat de professionnalisation a le statut de salarié sous contrat à durée déterminée ou indéterminée, avec les mêmes droits et obligations que les autres salariés. Il est accompagné par un tuteur qui assure la transmission des compétences et le suivi de la formation.
Pour conclure, le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation sont deux dispositifs d’alternance qui présentent des différences en termes de publics concernés, d’objectifs, de durée, de rémunération, d’aides financières et de statut. Chacun présente des avantages pour les jeunes et les employeurs, il convient donc de choisir le dispositif le mieux adapté à ses besoins et à sa situation.