À Angoulême, la marche s’échappe des pavés pour longer la Charente et grimper aux coteaux. Entre ombre et clarté, le regard gagne en altitude, tandis que la ville s’efface brièvement.
Ce tracé révèle des ruptures de paysages, parfois à deux pas des quais. Pensé comme une boucle urbaine de 19 km, le Périph’ Vert d’Angoulême offre des vues sur le Plateau au détour d’un vallon, puis des frondaisons referment aussitôt la perspective.
Au fil de la Charente : un départ paisible depuis la Cité de la BD
Départ depuis la Cité internationale de la bande dessinée, au bord de la Charente, le calme s’impose dès les premiers pas. On aperçoit la passerelle Corto Maltese au-dessus du fleuve, repère pratique pour boucler la boucle sans se tromper. Les peupliers filtrent la lumière et l’eau clapote doucement sur ce tronçon du Périph Vert.
Le ruban riverain conduit vers L’Houmeau puis Gond-Pontouvre, où l’on croise kayaks et pêcheurs. Suivez le sentier le long de l’eau avant une courte portion urbaine, balisée, qui ramène sur les berges. Un marcheur me glisse : « Je garde la trace GPX sur le téléphone », astuce simple pour conserver l’allure. Les bancs disséminés offrent des pauses faciles.
Bois, lavoirs et fraîcheur à L’Isle-d’Espagnac : la parenthèse inattendue
Les bois de L’Isle-d’Espagnac enveloppent la marche et calment la respiration. Au détour d’un virage, le lavoir de la Font-Chauvin se dévoile, toujours frais sous la pierre moussue. Plus loin, une fontaine médiévale locale rappelle la vie d’autrefois, avec son filet d’eau obstiné et ses abords fleuris.
La canopée allège la chaleur et prépare la montée vers Soyaux. Une pause pique-nique ombragée se prête bien à la clairière, près du chemin blanc des Mérigots, très lisible. Pour vous repérer et profiter des lieux, quelques repères pratiques s’imposent :
- Accès par venelles depuis l’avenue Jean-Jaurès
- Balisage jaune, plus discret après les sous-bois
- Point d’eau au stade voisin, toilettes aux commerces
- Trace GPX utile pour garder le rythme
Les chants d’oiseaux couvrent les bruits de la rocade.
Les coteaux de Soyaux : un air de montagne aux portes d’Angoulême
Depuis le quartier de Soyaux, la pente s’invite doucement entre les haies et les zones calcaires. Les lacets se franchissent sans heurt, avec un dénivelé modéré pour la randonnée qui ménage des respirations sous les chênes. Des traces de carrières, quelques points d’ombre, et le chant des fauvettes rythment la montée.
Plus haut, une clairière sert de balcon naturel. Sur la corniche, le sentier des coteaux ondule le long des murets et dévoile soudain un panorama sur la ville, où la cathédrale Saint-Pierre se détache au-dessus des toits.
Haltes bucoliques le long de l’Anguienne et panoramas sur le Plateau
Le ruisseau de l’Anguienne accompagne le pas par son murmure clair. Près des jardins partagés, le Petit-Fresquet verdoyant offre un replat frais pour une courte pause, avec pontelles, libellules et herbes folles qui frôlent les chaussures.
Le retour à flanc de coteau grimpe par des marches naturelles et quelques racines taquines. Depuis le belvédère, une vue plongeante sur le Plateau détaille le damier des toitures et les remparts, un cadre parfait pour une photo avant de filer vers Ma Campagne.
Derniers kilomètres vers l’île aux Vaches et retour à Corto Maltese
Les derniers mètres se dessinent au ras de l’eau, entre berge dégagée et franges de saules qui filtrent la lumière. Sur ce tronçon facile, la portion finale plate déroule sans effort, menant à l’île aux Vaches paisible, accessible par la passerelle et idéale pour souffler avant le retour vers les quais.
Le personnage de Corto Maltese vous attend rive gauche, près de la Cité internationale de la BD, comme un repère de fin de boucle. Si la fatigue se fait sentir, les bus STGA à proximité facilitent la liaison vers le centre, sinon prolongez quelques minutes au bord de l’eau pour saluer le Plateau.
