Au sud du pays, Kampot attire par sa lenteur, ses façades patinées, ses barques qui glissent sur la rivière. Là, le littoral cambodgien se devine déjà dans l’air salé.
Au fil de l’eau, la route se fait plus lente et la ville se dissout dans le vert des palmiers et les reflets. Sur les rives de Kampot, la rivière rejoint la mer et installe une atmosphère côtière presque hypnotique. Chaque escapade balnéaire vers une plage près de Kampot au Cambodge garde le goût du sel, du poivre et du temps suspendu.
De Kampot au rivage, quand la rivière salue la mer et que la route se fait promesse de plage
Depuis le centre de Kampot, les moteurs de tuk-tuk ronronnent et quittent les rues coloniales vers la rivière. Après quelques kilomètres, la route du littoral apparaît entre rizières, marais salants et petites échoppes de café. Par endroits, elle suit les méandres de la rivière qui s’élargit en un large miroir bordé de cocotiers.
- Pause café glacé dans une échoppe en bord de route.
- Arrêt photo sur un pont avec vue sur la rivière.
- Visite d’une ferme de poivre ou des marais salants.
Le trajet reste court, une quarantaine de minutes à scooter, mais chaque arrêt donne envie de s’attarder. En se rapprochant de la mer, les berges se couvrent de paysages de palétuviers où hérons et crabes se partagent la vase. La route franchit ensuite des ponts étroits avant d’arriver à des villages de pêcheurs animés, porte d’entrée idéale vers une première plage près de Kampot au Cambodge sereine.
Quel rivage choisir autour de Kampot, entre criques blondes et langue de sable hors du temps ?
Depuis Kampot, beaucoup choisissent Kep comme première porte d’accès à la mer, avant d’explorer plus loin la côte. Ceux qui aiment le calme se laissent attirer par quelques criques tranquilles, accessibles en moto-taxi ou via de petites pistes de terre. Ces recoins donnent une autre image des plages autour de Kampot, plus intime que les grandes bandes de sable très fréquentées.
Depuis Kampot, la route vers Kep mesure environ 25 km et dure 30 à 40 minutes, ce qui permet une escapade à la plage sur une simple journée.
Pour une ambiance plus familiale, la plage principale de Kep déroule un front de mer simple avec quelques restaurants sur pilotis. Le week-end, les familles cambodgiennes y installent des nappes sous les arbres et les enfants construisent des châteaux dans le sable doré qui borde la route. Ceux qui préfèrent la baignade tranquille apprécient les eaux peu profondes, idéales pour flotter longtemps tout en gardant un œil sur les collines du parc national de Kep.
Kep au petit matin, le marché au crabe en bouquet final et la plage qui s’éveille doucement
Au lever du jour, Kep se réveille dans une lumière encore rose, avec les petites barques qui rentrent au port et les premières fumées qui montent des braseros. Un peu plus loin, le marché de Kep bourdonne déjà, entre paniers de poissons, montagnes de crevettes et vendeuses qui interpellent les familles venues du littoral.
Les cuisinières allument leurs woks et préparent les fameux crabes au poivre de Kampot, servis brûlants dans des assiettes en métal, avec du riz fumant et quelques quartiers de citron vert. Après ce petit festin, une courte promenade océanique le long de la digue conduit vers la plage de Kep, encore presque vide.
Otres ou Secret Beach ? Et si la douceur du sud cambodgien tenait dans la nuance des grains de sable
Depuis Kampot, quelques heures de route suffisent pour rejoindre les rivages près de Sihanoukville, là où la mer s’ouvre largement. Après les derniers villages, la route se sépare et mène d’un côté vers la longue plage d’Otres, bordée de petits cafés, et de l’autre vers la crique discrète de Secret Beach.
Sur ces rivages, le temps semble ralentir au rythme des vagues, des hamacs qui balancent et des conversations qui s’étirent autour des noix de coco fraîches. L’ombre des palmiers, l’ambiance décontractée des petites guinguettes et les subtiles nuances de sable doré ou presque blanc construisent des souvenirs très doux du sud cambodgien.
Île de Koh Tonsay en ligne de mire, traversée courte, dépaysement long
Depuis le front de mer de Kep, l’horizon se ferme sur une tache verte posée sur le golfe de Thaïlande, promise à ceux qui quittent Kampot pour la journée. La petite île attire les voyageurs en quête de calme, loin des routes poussiéreuses et des guesthouses animées. Quelques pêcheurs préparent le départ, moteurs ronronnant, glacières remplies de glace pilée et de carburant, pendant que les passagers achètent de l’eau ou des fruits avant d’embarquer pour cette parenthèse tropicale.
Au débarcadère, les moteurs se coupent et la couleur de l’eau se fait plus douce, tirant sur le vert laiteux. Le petit bateau local laisse alors ses passagers sur le sable ocre de Koh Tonsay, qu’un sentier ombragé contourne avant de dévoiler plusieurs criques sauvages ouvertes sur la mer.
Quand partir pour aimer ces plages sans les foules, ni la mousson : quelle saison raconte le mieux le littoral ?
Le littoral autour de Kampot et Kep alterne entre journées écrasées de soleil et averses tropicales courtes mais intenses. Entre novembre et avril, la météo se stabilise et les chemins menant aux plages sont plus praticables. Durant cette saison sèche, la chaleur reste présente, mais la légère brise marine rend les balades le long de l’eau plus agréables et les traversées vers les îles plus confortables.
Certains voyageurs préfèrent attendre la fin des pluies pour profiter pleinement des plages tranquilles du sud du Cambodge. La lumière devient alors plus douce, un ciel dégagé se reflète sur l’eau, et cette fenêtre correspond à la période idéale pour combiner baignades et balades côtières. Pour choisir vos dates, quelques repères simples :
- Décembre à février : temps sec, mer calme.
- Mars à avril : plus chaud, ciel parfois brumeux.
Dormir face aux vagues, bungalows en bois, hamacs à l’ombre et soirées au sel marin
À Kep, à quelques kilomètres de Kampot, des petites guesthouses alignent leurs cabanes en bois face au golfe de Thaïlande. Après l’arrivée, on rejoint une terrasse sur pilotis, ventilateur au plafond et douche à ciel ouvert, pendant que l’air salin traverse les persiennes. Certains hébergements proposent des bungalows en bord de mer avec de grandes baies vitrées ouvertes sur la marée montante.
Entre deux bains, des jardins plantés de cocotiers abritent des hamacs ombragés où l’on s’abandonne à la lecture, une noix de coco fraîche à la main. Quand le courant électrique se coupe parfois en soirée, la frontale se range, et la nuit au bruit des vagues devient le meilleur des berceuses.
Bon à savoir, la haute saison sur la côte sud du Cambodge s’étend globalement de novembre à mars, avec des températures autour de 28 °C et des soirées très agréables face à la mer.
Comment rejoindre ces coins de sable depuis Kampot sans se presser, en tuk-tuk, scooter ou bateau ?
Depuis Kampot, la route vers Kep et la plage suit la rivière puis longe les marais salants. Le trajet se fait tranquillement en taxi partagé ou en tuk-tuk local, ce qui permet de discuter avec le chauffeur et d’observer les buffles qui paressent dans les rizières. Entre 40 et 50 minutes suffisent pour rejoindre le front de mer, selon les arrêts en chemin.
Pour garder une totale liberté, de nombreux voyageurs optent pour une location de scooter à la journée, loué en ville avec casque et plein d’essence inclus. Depuis le petit port de Kep, des barques de pêcheurs organisent les trajets en bateau vers Koh Tonsay, la traversée durant généralement vingt à trente minutes selon l’état de la mer.
Saveurs salées et poivre de Kampot, un pique-nique au goût de terroir sur le bord de l’eau
Sur la route des plages proches de Kampot, le pique-nique se prépare souvent dès le marché du matin, entre poissons argentés et paniers de mangues. Les petites gargotes alignées près de la rivière composent une cuisine de bord de mer simple mais généreuse, emballant riz frit, crabes grillés, brochettes et sauces citronnées, prêtes à être ouvertes plus tard sur le sable, face aux vagues calmes.
Sur la plage de Kep ou sur une langue de sable vers Kampot, les familles étalent nattes et glacières, pendant que les enfants courent vers l’eau tiède. Plus tard, un panier de crabes au poivre de Kampot, quelques baguettes, du fruit frais et une bière locale transforment ce moment en véritable pique-nique côtier, avec la mer comme unique bande-son.
Que respecter au bord de l’eau pour que la plage reste belle demain, pour nous et pour les pêcheurs ?
Sur les plages autour de Kampot, les visiteurs partagent le sable avec les familles locales, les enfants qui jouent et les pêcheurs qui réparent leurs filets. Garder ses affaires regroupées, éviter la musique trop forte et marcher en dehors des zones de filets témoignent d’un vrai respect du littoral, où la pêche artisanale rythme toujours la vie quotidienne.
Les associations locales rappellent que chaque sac plastique oublié peut facilement finir dans la mer ou dans le ventre d’un poisson. Emporter sa gourde, réutiliser ses contenants et ramasser quelques papiers sur son passage participent à une gestion responsable des déchets, qui laisse la plage propre pour les habitants, les crabes, les oiseaux et les voyageurs à venir.
Au retour vers Kampot, la lumière décline sur la rivière, et le sud du Cambodge reste longtemps sur la peau
Sur la route du retour, la rivière file à vos côtés, teintée de rose par le soleil qui descend derrière les palmiers. Peu à peu, la lumière se fait oblique, transformant les barques et les buffles au bord de l’eau en silhouettes de golden hour tropicale presque irréelle.
Quand la route quitte le fleuve pour traverser les rizières, une odeur de sel et de poivre remonte des vêtements, comme si la plage s’invitait encore un peu dans la soirée. Certains voyageurs parlent de ces légers picotements sur la peau comme de souvenirs salés tenaces, qui donnent envie d’organiser très vite un nouveau retour vers Kampot après quelques jours passés ailleurs au Cambodge.
