À l’horizon du 31 décembre 2025, les regards de la diaspora se tournent vers Alger. Entre vols réservés, congés posés et démarches hésitantes, de nombreux binationaux algériens redoutent un retour aux règles les plus strictes.
Depuis 2024, un assouplissement temporaire autorise l’accès au pays avec un passeport biométrique expiré accompagné d’un titre de séjour étranger en cours de validité. Si cette entrée sur justificatifs s’arrête au 31 décembre 2025, de nombreux projets de retour risquent d’être brutalement bloqués pour de nombreuses familles entières.
Fin annoncée de la mesure : ce que change l’échéance du 31 décembre 2025
Depuis 2024, la mesure exceptionnelle autorise les Algériens de la diaspora à entrer au pays avec un passeport ou une carte d’identité biométrique expirés, à condition de présenter parallèlement un passeport étranger en cours de validité à l’embarquement.
Cette souplesse doit logiquement prendre fin le 31 décembre 2025, date annoncée par les autorités algériennes comme limite du dispositif. Au‑delà de cette échéance, la vraie date butoir administrative pèsera sur les conditions d’accès frontières, le visa avec passeport étranger et certaines règles de transit aérien appliquées aux binationaux.
Mobilisation des élus de la diaspora et attentes des binationaux
À l’approche de la fin de la mesure, les débats se multiplient au sein de la communauté algérienne établie en Europe, en Amérique du Nord et au Moyen‑Orient, qui voit se rapprocher une échéance lourde de conséquences pratiques pour ses déplacements.
Des élus de la diaspora ont pris position publiquement, par communiqués et messages sur les réseaux sociaux, pour défendre le maintien de cette facilité d’entrée. Leur action politique passe par une interpellation parlementaire auprès d’Alger, des demandes de prolongation portées par les associations et la mise en avant de l’énorme impact pour familles séparées par des documents expirés.
Je demande aux autorités algériennes de prolonger au‑delà du 31 décembre 2025 la possibilité d’entrer au pays avec un document national expiré, car des milliers de familles de la diaspora risquent autrement de renoncer à leurs voyages.
Post Facebook d’un élu de la diaspora algérienne
Renouvellement à distance du passeport algérien, entre promesse et calendrier incertain
Annoncé par les autorités algériennes pour accompagner la fin de la mesure exceptionnelle, le renouvellement à distance du passeport biométrique suscite beaucoup d’attentes dans la diaspora, qui espère réduire les déplacements coûteux vers les consulats et les prises de rendez‑vous répétées.
Pour l’instant, peu de détails filtrent sur la plateforme annoncée et sur le calendrier précis de sa mise en service. Les autorités évoquent un futur service en ligne consulaire, la dématérialisation des démarches liées aux passeports et des délais de délivrance plus courts, sans donner de date ferme pour la diaspora.
Que se passe-t-il si la mesure n’est pas reconduite en 2026 ?
Si la mesure n’est pas reconduite après le 31 décembre 2025, les binationaux dont le passeport algérien est expiré devront revenir au dispositif classique pour se rendre en Algérie, avec davantage de formalités avant l’embarquement et à l’arrivée sur place.
Les voyageurs qui ne renouvellent pas leur document national devront entamer un recours au visa sur la base de leur passeport étranger. Ce changement risque de provoquer une surcharge des consulats et rend la préparation des voyages plus complexe pour les familles dispersées entre plusieurs pays.
