L’Égypte attire par ses temples et ses marchés, mais un séjour serein réclame de la finesse. Identifiez les gestes à éviter et limitez vos erreurs de voyage pour rester à votre place.
Les usages diffèrent, la loi aussi, parfois strictement appliquée. Posez des questions, observez, et adaptez votre tenue, votre langage et vos photos aux lieux. Un sourire aide, une excuse apaise, et le respect des traditions protège vos échanges, surtout quand les regards se durcissent. Certaines limites ne se discutent pas.
Choses à ne pas faire en Égypte : à garder en tête
Évitez de filmer les postes de contrôle, de critiquer le pays en public ou de toucher aux antiquités. Demander un prix après avoir consommé un service mène à des malentendus. Parmi les erreurs fréquentes chez les touristes, citer la police pendant une discussion ou sortir un drone sans permis expose à des soucis. On vous dira parfois « no photo » : obéissez.
Saluer avec un sourire et la main sur le cœur apaise bien des échanges. Préparez de petits billets pour les bakchichs légitimes, par exemple aux toilettes des sites. Adoptez les bonnes pratiques locales, comme demander l’autorisation avant de photographier des personnes. Écartez les faux pas culturels en évitant l’alcool dans la rue et les tenues trop moulantes.
Tenue et attitude dans les lieux religieux : rester discret
À l’entrée, retirez vos chaussures et coupez le son du téléphone. Les visiteurs peuvent emprunter un voile ou une abaya dans certaines grandes mosquées, mais pas partout. Respectez le code vestimentaire des mosquées en choisissant des vêtements amples. Pensez à garder les épaules et les genoux couverts, même quand il fait très chaud.
Restez discret pendant les prières et évitez de traverser devant les fidèles. Les selfies intrusifs près de personnes en recueillement créent des tensions. Adoptez un comportement respectueux : parlez à voix basse, attendez la fin de l’office pour circuler, rangez le trépied. Évitez les signes d’affection en public, un simple salut suffit entre visiteurs.
Photos, drones et militaires : quand s’abstenir est la règle
Avant de sortir l’appareil, regardez les panneaux et observez ce que font les locaux. Dans les musées et certains temples, les règles de photographie imposent parfois un ticket spécial ou interdisent le flash, sous peine d’amende. Ne cadrez jamais postes de police, ponts, gares ni installations stratégiques, car ce sont des zones sensibles en Égypte surveillées. Un garde peut contrôler vos images et vous demander d’effacer.
Pour les militaires, même une photo de parade peut créer un quiproquo. L’interdiction des drones s’applique sans autorisation de l’Aviation civile, quasiment inaccessible aux voyageurs, donc laissez l’appareil à la maison. Pour les portraits, demandez l’accord, surtout auprès des familles. Un merci ou un petit bakchich suffit parfois.
Arnaques, taxis et faux guides : repérer les signaux d’alerte
À l’aéroport ou près des sites, privilégiez les taxis officiels ou les apps locales. Avant de monter, demandez l’activation des compteurs de taxis, et vérifiez que l’affichage démarre au bon tarif. À défaut, annoncez votre budget en vous basant sur des prix indicatifs des trajets partagés par votre hôtel ou par des voyageurs récents. Refusez les détours vers des boutiques prétendument moins chères.
Devant les temples, évitez ceux qui s’imposent pour porter un sac ou “aider” aux billets. Préférez les pros affichant leurs licences de guides sur un badge, ou réservez via le bureau officiel. Au moment de payer, attention aux arnaques à la monnaie comme les billets échangés ou les rendus en petites coupures à la place de grosses, comptez à voix haute.
Négocier sans manquer de respect au souk
Au marché, le marchandage fait partie du jeu, mais la relation compte autant que le prix. Avancez avec le sourire : la négociation au souk demande humour, patience, et l’acceptation de dire non sans se fâcher. Évitez d’ouvrir à un prix trop haut.
Annoncez un budget, gardez une voix calme, et prenez le temps d’écouter l’offre. Glissez des compliments sur le travail artisanal, utilisez des formules de politesse, et acceptez le thé si l’on vous l’offre, tout en respectant les limites du marchandage : ne feignez pas l’hostilité, ne touchez pas aux objets sans permission, et partez avec grâce si l’accord ne vous convient pas.
Santé et climat : eau du robinet, soleil et estomacs fragiles
Le Nil fascine, mais l’eau et les repas demandent quelques précautions pour rester tranquille. Privilégiez l’eau en bouteille scellée, évitez les glaçons, et soignez votre hygiène alimentaire : fruits pelés par vos soins, plats bien cuits, mains propres avant de grignoter, et méfiez-vous des buffets trop tièdes.
Au Caire, à Louxor ou à Assouan, le soleil tape fort dès la fin de matinée. Couvrez la tête, buvez régulièrement, faites des pauses à l’ombre pour prévenir l’insolation et la chaleur, et gardez une petite trousse de premiers soins avec solution de réhydratation et antidiarrhéique.
Visiter les sites antiques sans les abîmer
Restez sur les sentiers et écoutez les gardiens, leurs consignes protègent les temples et tombes. Ne touchez pas aux reliefs ni aux pigments, ils se détériorent vite. Pour la conservation du patrimoine pharaonique, menacé par les frottements et la sueur, suivez les circuits fléchés. Les panneaux rappellent l’interdiction de grimper sur les pierres, même pour une photo rapide.
Gardez les mains libres, évitez le flash et transportez le sac devant dans les passages étroits. Aux abords des statues, respectez les distances de sécurité indiquées par des cordons, afin d’éviter les chocs involontaires. Un visiteur à Saqqarah a failli être verbalisé pour un selfie trop proche ; il s’est ravisé à temps.
Pendant le Ramadan et au quotidien : saluer, donner un pourboire, se comporter avec tact
Le mois sacré rythme différemment la journée, surtout hors des zones touristiques. Un ‘salam alaykum’ et un ‘sabah el kheir’ font partie des salutations courantes que l’on apprécie à l’arrivée. Évitez de manger, boire ou fumer en public avant le coucher du soleil, c’est conforme aux usages pendant le Ramadan et montre votre respect.
Les petits services s’accompagnent d’une pièce ou de quelques livres, sans insister. Ce pourboire, appelé le bakchich en Égypte, se donne de manière discrète, par exemple au bagagiste ou au gardien. Adaptez tenue et ton, la discrétion pendant le jeûne évite les maladresses, surtout l’après-midi quand la fatigue se fait sentir.
